samedi 21 septembre 2013

1914-1918'S'Rossignol

Gamme 1914-18 - Opus n°1 - Acrylique 60x50 cm

5 commentaires:

  1. En hommage à mon arrière grand-père François Marie Le Toquin, 2ème régiment de zouaves, mort le 22 Août 1914 à Rossignol en Belgique

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  2. Le 2 RIC est mobilisé à Brest, avec un effectif de 3326 hommes (pour la plupart Bretons d’origine) et 69 officiers.
    Il dépend de la 1 Brigade Coloniale ; 3 Division Coloniale
    Voyage jusqu’en Belgique.
    Le 8 août 1914, il quitte Brest se rend en chemin de fer aux environs de Bar le Duc, où il arrive le 10 août.
    Le régiment arrivera le 17 août à Chauvency-le Château, par étapes, après avoir marché et cantonné à Nubécourt, Dombasle-en-Argonne et à Liny-devant-Dun.
    Le 18 août, à Thonne-les Prés, le régiment prend les avants-postes.

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  3. 22 AOÛT 1914 : CENT ANS D’OUBLI,
    PAR OLIVIER FAVIER.

    Au matin du 22 août 2014, passé le pont de Breuvanne, la brume était légère sur la route qui mène du village de Rossignol à la belle forêt de Neufchâteau. Rien de comparable, à ce qu’on peut en lire, avec l’épais brouillard qui, un siècle plus tôt, avait recouvert la région durant plusieurs heures, comme si le soleil ne devait jamais se lever.

    La veille déjà, un vendredi, une éclipse totale de soleil s’était produite vers midi, suivie d’un violent orage, interdisant toute reconnaissance aérienne. Le jeudi soir, l’ordre avait été donné par le général Joffre, chef d’état-major des armées, de porter enfin la grande offensive au centre, sur un front de quarante kilomètres, dans le Luxembourg belge : « L’ennemi sera attaqué partout où on le rencontrera. »

    Cette consigne malheureuse a marqué les mémoires. Elle a conforté le mythe de « l’offensive à outrance » et de la « furia francese », comme celui de l’inconséquence du général Joffre. La réalité est évidemment plus complexe. Le 22 août 1914, journée la plus meurtrière de l’Histoire de France, n’a en effet été étudiée que très récemment. En partie du moins, les raisons de la défaite et de l’oubli se confondent. Mais la tragédie militaire cache aussi les souffrances d’une région martyre. À défaut d’émulation historique, les tourments des civils auront été pendant un siècle de puissants vecteurs de mémoire.

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  4. Quelques chiffres: Les pertes militaires françaises du 22 août 1914 : à Rossignol, il meurt autant de soldats français qu’à la bataille de Waterloo -pour un effectif bien moindre. Sur l’ensemble du front, le nombre de tués est comparable à celui des huit années de la Guerre d’Algérie. En 1905, durant la guerre russo-japonaise, la bataille de Moukden avait été perçue par quelques journalistes et militaires avisés comme la plus meurtrière de tous les temps. Les pertes s’élevèrent en trois semaines à quelques 170 000 hommes, tués, blessés, disparus et prisonniers Quelques jours après le 22 août 1914, la Bataille de la Marne allait causer la mise hors de combat de plus d’un demi-million de soldats allemands, français et britanniques en une semaine.

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  5. La tragédie de Rossignol

    Quand, à 7h du matin, l’avant-garde de la troisième division coloniale se heurte dans les bois à l’infanterie allemande, la défaite est déjà consommée. Surpris en ordre de marche, assaillis de part et d’autre par un ennemi deux fois supérieur en nombre, qui a tôt fait de déployer son artillerie pour bombarder Rossignol, les 16 000 hommes du général Raffenel sont promis au massacre.

    Cet officier de 58 ans est un parfait représentant d’une armée française rigidement hiérarchisée : ancien du Tonkin, il rentre en métropole à l’âge mûr où l’attend une vie paisible de garnison. Ses talents de bon administrateur lui assurent une carrière régulière. Devenu général, il est mis à la tête d’une division d’élite de la Coloniale en juin 1914, après vingt ans loin de ces troupes « aventureuses », rompues à la « petite guerre ».

    En ce 22 août, le général Raffenel a pour mission de rejoindre Neufchâteau avant le soir, à une quinzaine de kilomètres au nord. Pressé d’aller au but, il ne fait aucun cas d’une possible présence ennemie. Quant à l’état-major du Corps d’armée, il ne lui a pas signalé les troupes allemandes aperçues l’avant-veille. Lorsque la cavalerie essuie les premiers tirs allemands, une brigade est lancée en deux vagues successives vers la forêt, où elle est anéantie. Le régiment d’artillerie divisionnaire où meurt le jeune écrivain Ernest Psichari, le petit-fils de Renan, ne parvient pas à se déployer. Bien au contraire, il gêne considérablement les manœuvres de l’arrière-garde. Le pont de Breuvanne est détruit, la division encerclée. Le général Raffenel est coupé de son état-major, qui en profite pour s’enfuir. Plongé dans l’hébétude, le vieux militaire disparaît à son tour en milieu d’après-midi. Un capitaine français le retrouvera au soir, tué d’une balle dans la tête à quelques mètres de la rivière. Peut-être se sera-t-il suicidé.

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