lundi 14 octobre 2019

2019 - 1914 - Premiers sangs dans les rangs

1914 - Premiers sangs versés. Format raisin

10 commentaires:

  1. Bonjour à toutes et tous,
    je vous présente…
    1914 - Premiers sangs…

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  2. LA BUTTE ROUGE
    Sur c'te butt'-là y'avait pas d'gigolettes,
    Pas de marlous, ni de beaux muscadins ;
    Ah ! c'était loin du Moulin d'la galette
    Et de Panam', qu'est le roi des pat'lins.
    C'qu'ell' en a bu, du beau sang, cette terre !
    Sang d'ouvriers et sang de paysans,
    Car les bandits qui sont cause des guerres,
    N'en meur'nt jamais, on n'tue qu'les innocents !
    REFRAIN
    La Butt' Roug' c'est son nom, l'baptêm' s'fit un matin
    Où tous ceux qui montaient roulaient dans le ravin...
    Aujourd'hui y'a des vign's, il y pouss' du raisin
    Qui boira ce vin-là, boira l'sang des copains !
    2. Sur c'te butt'-là on n'y f'sait pas la noce
    Comme à Montmartre où l'champagn' coule à flots ;
    Mais les pauvr's gars qu'avaient laissé des gosses
    Y f'saient…

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  3. Première bataille des frontières
    La bataille des frontières désigne les premiers combats à la frontière allemande et en Belgique. Le plan XVII sera un échec manifeste, et aprés des pertes considérables et de profondes désillusions (au début des offensives d'Alsace et de Lorraine, les bulletins de victoire pleuvaient!), les cinq armées françaises et la BEF, partout dominées, seront obligées de retraiter. Ré-introduction récente et irrationnelles des anciens errements, les théories du colonel de Grandmaison seront cruellement contredites par les faits: le feu est prépondérant, et il tue, surtout chez les français. Toutefois, même si le mois d'août est le plus meurtrier de toute la guerre (22000 morts pour la seule journée du 22 août), la situation des armées françaises est heureusement loin d'être compromise début septembre.

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  4. Premières opérations en Belgique: Le 2 août l'Allemagne envahit le Luxembourg sans préavis. Le 3 août, suite au refus belge de l'ultimatum allemand, l'Allemagne déclarait la guerre à ce pays et l'invasion commençait dés la nuit suivante. Le 5 les armées allemands atteignent Liège dont les forts tombent les uns aprés les autres sous les coups de l'artillerie mobile de siège allemande. La place ne tombe toutefois que le 16 août grâce à la défense héroïque du général Léman. Bruxelles tombe le 21 tandis que l'armée belge se retranche sur Anvers. L'armée allemande doit y laisser un corps d'armée en observation pour prévenir les sorties. Le 22 les allemands assiègent Namur qui tombe le 23. Les civils belges, surpris pas la guerre, fuient par milliers, pendant que les exactions allemandes se multiplient.

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  5. L'entrée française en Belgique: Le gouvernement belge n'appelle la France à l'aide que le 6 août. Joffre envoie immédiatement le corps de cavalerie Sordet, conformèment à la première variante du plan XVII. Ce corps doit aller reconnaître l'avancée ennemie et couvrir l'aile gauche de la 5° armée. Il arrive à Liège le 10, mais voyant la ville prise il doit se replier sur Bruxelles, avant de revenir sur Fleurus puis Maubeuge. Il se montre toutefois supèrieur à la cavalerie allemande quand celle-ci accepte le combat.

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  6. Le 7, Joffre donne l'ordre à la 5° armée Lanrezac de tendre la main à l'armée belge sur la Meuse. Rapidement Lanrezac est informé du mouvement considérable des forces ennemies, et reçoit l'autorisation de remonter vers le nord pour éviter un encerclement sur sa gauche qu'il craint. Le 15 août, il rencontre sur la Meuse un gros de cavalerie allemande à Dinant qu'il parvient à refouler. Joffre comprend qu'il a peut être sous estimé lampleur du mouvement ennemi, et fait alors jouer la deuxième variante du plan XVII en insérant la 4° armée entre la 5° et la 3°, tout en procédant à des redistribution d'unités d'une armée sur l'autre. Deux divisions de l'armée d'Afrique, deux divisons de l'armée des alpes (libérées par la neutralité italienne) ainsi que le 4° groupe de divisions de réserves viennent renforcer l'aile gauche, qui comprend aussi le corps Sordet.

    A Verdun, Joffre rassemble quatre divisons de réserve en une arméé de Lorraine aux ordres du général Maunoury. Le dispositif s'étends dés lors de Belfort jusqu'à Maubeuge (Si l'on inclut le BEF).

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  7. L'offensive d'Alsace: Le 7 août tôt le matin le détachement de haute Alsace du général Bonneau enmprunte la trouée de Belfort pour entrer en Alsace (terre annexée selon l'appellation courante), aprés avoir arraché les poteaux frontières, geste à la fois symbolique et vengeur. L'armée française s'empare d'Altkirch puis entre en libérateur dans Mulhouse. L'aprés-midi même du 8 deux corps allemands contre-attaquent et chassent les français dans la soirée, aprés de violent combats.
    Joffre renforce le corps, devenu armée d'Alsace, par plusieurs divisions d'actives et de réserves ainsi que par cinq groupes alpins, et remplace Bonneau par le général Pau. Pau relance l'offensive le 14 et réoccupe Mulhouse le 19, tandis que son avant-garde de cavalerie prend Colmar. Le 25, il devra se retirer, cette fois sur ordre.

    L'offensive en Lorraine: La première offensive d'envergure débute le 14 août lorsque les armées de Castelnau et de Dubail passent entre Moselle et Vosges et entrent en Lorraine. Dubail prend Sarrebourg, dépasse Schirmech. Castelnau prend Château-salins, Dieuze et Morhange. Les 5° et 6° armées allemandes laissent venir, marquent un coup d'arrêt et contre-attaquent. L'effet de l'artillerie lourde se manifeste, terrible. Les tirs de barrage des obus de gros calibres démoralisent les français, qui souffrent et meurent sans voir l'ennemi. Des unités entières se sont débandées. On bute sur la résistance de retranchement trés bien organisés, et l'artillerie lourde fait le reste. L'artillerie lourde a toujours le dernier mot. Castelnau et Dubail reçoivent l'ordre se se replier sur des positions qu'ils fortifieront.

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  8. L'offensive en belgique: Surveillant l'avance allemande en Belgique et tirant les leçons de l'offensive en Lorraine, Joffre en déduit que l'ennemi est fort sur ses ailes et faible en son centre. Il lance donc l'offensive dans les Ardennes belges, les 3° et 4° armées devant prendre de flan l'adversaire, pendant que la 5° armée et la BEF le contiendront de face. Or l'ennemi est aussi fort en son centre. le choc se produit le 22 et le 23, à peine la frontière traversée entre Longwy et Bouillon. Dés le 24 il faut battre en retraite suite à une nouvelle série d'échecs.
    De son coté, chargée de contenir l'aile droite allemande, la 5° armée Lanrezac est durement éprouvée le 21 à Charleroi, sur la Sambre. Contre ses directives en effet les 3° et 10° corps avaient foncé tête baissé et avaient été durement éprouvés. Le lendemain, le 3° corps paie encore le prix fort. Le 23, menacé d'être débordé, Lanrezac ordonne de lui même la retraite sur la Meuse pour éviter l'encerclement (au demeurant il a sans doute sauvé l'armée française). La BEF doit aussi se replier.

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  9. C'est l'échec de la tactique française: l'ennemi utilise mieux le terrain, sais se camoufler, met ses mitrailleuses en premières lignes, et là aussi l'artillerie lourde allemande dicte sa loi aux fantassins français. Les obusiers allemands prennent à parti les batteries françaises, qui ne peuvent répondre avec leur canons de 75 conçus pour le tir direct. Retranchés les allemands attendent l'infanterie française pour l'écraser sous le feu de l'artillerie lourde. S'ils attaquent ou contre-attaquent, ils évitent les assauts en masse compacte et font préparer leur action par l'artillerie. Souvent, c'est le massacre et une débandade indescriptible. Les unités sont mises en pièces, les officiers aux galons trop visibles sont abattus…

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  10. La longue retraite: La bataille des frontières est perdue. Les combats d'août 1914 ont coutés 300.000 hommes à l'armée française, avec certainement 130.000 morts, dont 22000 pour la seule journée du 22 août: le mois le plus meurtrier de toute la guerre.
    Prenant enfin la mesure de l'ampleur de la manoeuvre ennemie, Joffre décide le 25 août un repli général sur la ligne Verdun, Aisne, Laon, La Fère et la somme. Malgré une bataille éprouvante, la situation est loin d'être catastrophique, les officiers tiennent leurs hommes, et la troupe reste solide. L'armée française n'est pas anéantie et pourra saisir l'opportunité qui se présentera lors de la bataille de la Marne.

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