Charles Mangin La force noire Charles, Marie, Emmanuel Mangin, né à Sarrebourg le 6 juillet 1866 et mort à Paris le 12 mai 1925, est un général français de la Première Guerre mondiale. Convaincu de la valeur des troupes sénégalaises, c'était un partisan ardent d'une armée africaine, la « force noire », au service de la France.
Lieutenant-colonel en 1905, il sert au Sénégal, de 1906 à 1908, comme chef d’état-major du commandant supérieur en Afrique occidentale française (AOF). Il écrit alors La Force noire, ouvrage dans lequel il recommande l’utilisation militaire des ressources en hommes de l’Afrique noire pour occuper l’Afrique française du Nord (AFN) en cas de conflit afin de libérer des troupes nord-africaines pour les fronts continentaux.
Ils étaient nos enfants, désormais ils ont gagné le droit d’être nos frères. » Cette étonnante formule, placée en tête d’un article paru en 1919 et consacré au rôle des troupes indigènes dans la Grande Guerre, illustre bien les équivoques qui ont toujours accompagné la figure du tirailleur et la perception qu’en avaient les Français. Aujourd’hui encore, et peut-être plus que jamais eu égard à l’actualité et aux débats autour de l’intégration, elle constitue un bon marqueur des rapports qu’a entretenus et continue d’entretenir la République avec l’Autre, en particulier issu du continent africain.
2Entre nécessité impérieuse de recruter, préoccupations budgétaires, discours émancipateurs, théories d’assimilation ou d’association, débats entre intégration ou communautarisme, le sort du soldat recruté aux colonies n’a cessé d’osciller. Pendant un siècle, de 1860 à 1960, aux yeux d’une majorité de métropolitains qui ne voyagent pas et se préoccupent peu de l’étranger, ces Africains apparaissent comme les figurants d’un spectacle colonial souvent pris pour une expression du réel.
Charles Mangin
RépondreSupprimerLa force noire
Charles, Marie, Emmanuel Mangin, né à Sarrebourg le 6 juillet 1866 et mort à Paris le 12 mai 1925, est un général français de la Première Guerre mondiale. Convaincu de la valeur des troupes sénégalaises, c'était un partisan ardent d'une armée africaine, la « force noire », au service de la France.
L'auteur de la Force noire
RépondreSupprimerLieutenant-colonel en 1905, il sert au Sénégal, de 1906 à 1908, comme chef d’état-major du commandant supérieur en Afrique occidentale française (AOF). Il écrit alors La Force noire, ouvrage dans lequel il recommande l’utilisation militaire des ressources en hommes de l’Afrique noire pour occuper l’Afrique française du Nord (AFN) en cas de conflit afin de libérer des troupes nord-africaines pour les fronts continentaux.
Nos enfants, nos frères…
RépondreSupprimerIls étaient nos enfants, désormais ils ont gagné le droit d’être nos frères. » Cette étonnante formule, placée en tête d’un article paru en 1919 et consacré au rôle des troupes indigènes dans la Grande Guerre, illustre bien les équivoques qui ont toujours accompagné la figure du tirailleur et la perception qu’en avaient les Français. Aujourd’hui encore, et peut-être plus que jamais eu égard à l’actualité et aux débats autour de l’intégration, elle constitue un bon marqueur des rapports qu’a entretenus et continue d’entretenir la République avec l’Autre, en particulier issu du continent africain.
2Entre nécessité impérieuse de recruter, préoccupations budgétaires, discours émancipateurs, théories d’assimilation ou d’association, débats entre intégration ou communautarisme, le sort du soldat recruté aux colonies n’a cessé d’osciller. Pendant un siècle, de 1860 à 1960, aux yeux d’une majorité de métropolitains qui ne voyagent pas et se préoccupent peu de l’étranger, ces Africains apparaissent comme les figurants d’un spectacle colonial souvent pris pour une expression du réel.