Bonjour à toutes et tous, je vous présente… Caricature Virginia WOOLF*
Virginia Woolf Femme de lettres Virginia Woolf, née Adeline Virginia Alexandra Stephen le 25 janvier 1882 à Londres et morte le 28 mars 1941 à Rodmell, est une femme de lettres anglaise. Elle est l'un des principaux écrivains modernistes du XXᵉ siècle.
Virginia Woolf, le souffle vif Son oeuvre romanesque fait de chaque pensée un événement sensuel. La grande Britannique entre dans "La Pléiade".
Virginia Woolf affirme qu'elle ne serait jamais devenue écrivain si son père n'était pas mort quand elle avait 22 ans. La mort des proches, comme une émancipation. Le deuil, comme un privilège dont on jouit. Tirer plaisir, naître du deuil. Et il y en a beaucoup, autour d'elle. Les fantômes sont des amis proches. Elle perd sa mère à 13 ans, puis sa demi-soeur à 15 ans, puis son père, puis son frère, deux ans plus tard. On oublie moins facilement les morts que les vivants. Il lui faut vivre avec plein de monde en elle.
On croit beaucoup de choses fausses à propos de Virginia Woolf. On croit qu'elle était folle. Il faut lire Viviane Forrester (Albin Michel, 2009), sa fougueuse et enthousiasmante déconstruction de la biographie écrite par Quentin Bell (Stock, 1973-1974), encore considérée comme officielle. Ni folie ni frigidité. Des accès dépressifs. On en a tous. Et on se remettrait pour beaucoup d'entre nous moins vaillamment que Virginia Woolf de la longue litanie de deuils qu'elle doit supporter.
Virginia Woolf, cette femme que le mariage n'hétérosexualise pas, que le mariage ne transforme pas en mère, que l'amour lesbien n'homosexualise pas. Entre les pages de laquelle on s'endort homme et on se réveille femme. Même les siècles perdent leurs rigidités, le temps se fait flexible. Cette dépressive que l'accablement n'empêche pas d'imprimer ses marques à la surface du réel. Dans les textes de Virginia Woolf, on est toujours entre frontières. On survole les habitations sans toits, et les cerveaux ouverts à tous vents. Woolf se réfère beaucoup à l'eau, mais c'est l'air qui régit ses textes. Le ciel. Là d'où les morts nous regardent.
Bonjour à toutes et tous,
RépondreSupprimerje vous présente…
Caricature Virginia WOOLF*
Virginia Woolf
Femme de lettres
Virginia Woolf, née Adeline Virginia Alexandra Stephen le 25 janvier 1882 à Londres et morte le 28 mars 1941 à Rodmell, est une femme de lettres anglaise. Elle est l'un des principaux écrivains modernistes du XXᵉ siècle.
Virginia Woolf, le souffle vif
RépondreSupprimerSon oeuvre romanesque fait de chaque pensée un événement sensuel. La grande Britannique entre dans "La Pléiade".
Virginia Woolf affirme qu'elle ne serait jamais devenue écrivain si son père n'était pas mort quand elle avait 22 ans. La mort des proches, comme une émancipation. Le deuil, comme un privilège dont on jouit. Tirer plaisir, naître du deuil. Et il y en a beaucoup, autour d'elle. Les fantômes sont des amis proches. Elle perd sa mère à 13 ans, puis sa demi-soeur à 15 ans, puis son père, puis son frère, deux ans plus tard. On oublie moins facilement les morts que les vivants. Il lui faut vivre avec plein de monde en elle.
On croit beaucoup de choses fausses à propos de Virginia Woolf. On croit qu'elle était folle. Il faut lire Viviane Forrester (Albin Michel, 2009), sa fougueuse et enthousiasmante déconstruction de la biographie écrite par Quentin Bell (Stock, 1973-1974), encore considérée comme officielle. Ni folie ni frigidité. Des accès dépressifs. On en a tous. Et on se remettrait pour beaucoup d'entre nous moins vaillamment que Virginia Woolf de la longue litanie de deuils qu'elle doit supporter.
RépondreSupprimerVirginia Woolf, cette femme que le mariage n'hétérosexualise pas, que le mariage ne transforme pas en mère, que l'amour lesbien n'homosexualise pas. Entre les pages de laquelle on s'endort homme et on se réveille femme. Même les siècles perdent leurs rigidités, le temps se fait flexible. Cette dépressive que l'accablement n'empêche pas d'imprimer ses marques à la surface du réel. Dans les textes de Virginia Woolf, on est toujours entre frontières. On survole les habitations sans toits, et les cerveaux ouverts à tous vents. Woolf se réfère beaucoup à l'eau, mais c'est l'air qui régit ses textes. Le ciel. Là d'où les morts nous regardent.
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