Le Père Paul DONCOEUR , s.j. Aumônier militaire de la Grande Guerre
Quand il se laissait aller à évoquer ses souvenirs, Paul Doncoeur plaçait à l’origine de sa vocation ce dialogue avec son confesseur : - Que faites-vous l’an prochain ? - Je vais préparer Saint-Cyr. - Je vous crois fait pour la Compagnie. - C’est bon, je vais réfléchir. Et il ajoutait : « Pour se donner au Christ, pas besoin d’attrait tellement spécial. Il faut prendre conseil, croire à ce conseil… finalement, il suffit de le bien vouloir. »
Je ne sais pas si Saint-Cyr a perdu là l’une de ses grandes figures, mais la Compagnie de Jésus a assurément accueilli l’un de ses grands noms.
Le père DONCOEUR, un croisé… Un croisé dans le siècle », pour tenter de caractériser son itinéraire, propose de retenir trois couples périodes-époques : 1- la première, qui va retenir notre attention, est, selon lui, celle des « actes héroïques de l’aumônier-combattant » (1914-1918) 2- la seconde pourrait s’intituler, toujours selon cet auteur, « la voie du tribun contre le laïcisme » (1924-1927) 3- la troisième, enfin, « le thuriféraire d’une révolution nationale chrétienne » (1940-1943) qui s’achèvera par un dernier ouvrage politiquement engagé, Péguy, la révolution et le sacré. Le Père Doncoeur se taira alors quant à ces questions sociales et politiques. Plus jamais il ne sera question de former une « élite révolutionnaire en contact avec le peuple », et encore moins de héros « qui ont rempli de leur corps les fossés pour que derrière eux les camarades puissent faire l’assaut des remparts ».
Le Père Doncoeur va alors se consacrer à la réflexion sur la liturgie et à un travail rigoureux sur La Pucelle de Domrémy. S’il reste une image accrochée à sa soutane, c’est bien celle d’un héros de la Grande Guerre : sept citations, croix de guerre et chevalier de la Légion d’Honneur (une récompense qu’il accepta à l’unique condition de ne pas prendre pour cela la place d’un officier combattant). Le cas est remarquable mais non unique. En recueillant les souvenirs liés à son service d’aumônier durant cette guerre, nous verrons comment la société française fut profondément marquée par cette complicité avec les « prêtres soldats », nos « grands anciens ». Je vous propose donc une évocation en trois parties qui débuteront chacune par le récit d’une scène précise de l’histoire de ce prêtre.
Bonjour à toutes et tous,
RépondreSupprimerje vous présente…
l'Aumônier Paul DONCOEUR*
RépondreSupprimerLe Père Paul DONCOEUR , s.j.
Aumônier militaire de la Grande Guerre
Quand il se laissait aller à évoquer ses souvenirs, Paul Doncoeur plaçait à l’origine de sa vocation ce dialogue avec son confesseur :
- Que faites-vous l’an prochain ?
- Je vais préparer Saint-Cyr.
- Je vous crois fait pour la Compagnie.
- C’est bon, je vais réfléchir.
Et il ajoutait : « Pour se donner au Christ, pas besoin d’attrait tellement spécial. Il faut prendre conseil, croire à ce conseil… finalement, il suffit de le bien vouloir. »
Je ne sais pas si Saint-Cyr a perdu là l’une de ses grandes figures, mais la Compagnie de Jésus a assurément accueilli l’un de ses grands noms.
Le père DONCOEUR, un croisé…
RépondreSupprimerUn croisé dans le siècle », pour tenter de caractériser son itinéraire, propose de retenir trois couples périodes-époques :
1- la première, qui va retenir notre attention, est, selon lui, celle des « actes héroïques de l’aumônier-combattant » (1914-1918)
2- la seconde pourrait s’intituler, toujours selon cet auteur, « la voie du tribun contre le laïcisme » (1924-1927)
3- la troisième, enfin, « le thuriféraire d’une révolution nationale chrétienne » (1940-1943) qui s’achèvera par un dernier ouvrage politiquement engagé, Péguy, la révolution et le sacré. Le Père Doncoeur se taira alors quant à ces questions sociales et politiques. Plus jamais il ne sera question de former une « élite révolutionnaire en contact avec le peuple », et encore moins de héros « qui ont rempli de leur corps les fossés pour que derrière eux les camarades puissent faire l’assaut des remparts ».
RépondreSupprimerLe Père Doncoeur va alors se consacrer à la réflexion sur la liturgie et à un travail rigoureux sur La Pucelle de Domrémy.
S’il reste une image accrochée à sa soutane, c’est bien celle d’un héros de la Grande Guerre : sept citations, croix de guerre et chevalier de la Légion d’Honneur (une récompense qu’il accepta à l’unique condition de ne pas prendre pour cela la place d’un officier combattant). Le cas est remarquable mais non unique.
En recueillant les souvenirs liés à son service d’aumônier durant cette guerre, nous verrons comment la société française fut profondément marquée par cette complicité avec les « prêtres soldats », nos « grands anciens ».
Je vous propose donc une évocation en trois parties qui débuteront chacune par le récit d’une scène précise de l’histoire de ce prêtre.