A bas les traîtres de 1815” gronde maintenant l’opinion.
Quand on aperçoit le Général Bertrand (1773 - 1844), compagnon d’exil de Napoléon dans sa dernière demeure, marcher près du char, tête courbée et égaré par ses souvenirs, la foule s’écrie, le payant d’un coup des années de Sainte-Hélène
“Vive la fidélité !”
Le cortège passe alors sous l'arc de triomphe de l'Étoile, descend les Champs Élysées, traverse la place de la Concorde puis se dirige vers les Invalides. Une foule impressionnante s'est massée sur le parcours. En présence du roi Louis-Philippe Ier, de son fils le Prince de Joinville et de toute la famille royale, laquelle entend incarner une royauté populaire, nationale et citoyenne depuis son accession au trône à la faveur d’une Révolution en juillet 1830, l'Eglise du Dôme reçoit dans l'après-midi le cercueil contenant les cendres de l'Empereur.
Dans les jours les plus sombres de Sainte-Hélène, il l’avait dit à ses compagnons : “Vous entendrez encore Paris crier “Vive l’Empereur !...”
Napoléon ne s’était pas trompé. Ce 15 décembre 1840, malgré un froid soutenu de moins 10 degrés, un million d’hommes, de femmes et d’enfants se sont pressés tout au long du parcours que son cercueil doit emprunter. Du pont de Neuilly jusqu’aux Invalides, la foule des spectateurs est prodigieuse. Même les toits des maisons sont couverts. L’impatience, l’excitation, la peine et la joie se mêlent dans une attente insoutenable. Soudain, à trois points différents de l’horizon, le son du canon éclate provoquant le silence. Le soleil voilé jusqu’à ce moment, reparaît en même temps. L’effet est prodigieux.
Le char s’ébranle, on commence à l’entrevoir. Alors, dans un triste et fanatique amour, tous l’acclament tandis que le cercueil passe sur un pavois au dessus du battement des coeurs des vétérans et de l’inclination terrible de leurs drapeaux.
Victor Hugo évoquera cette journée dans Les Rayons et les Ombres : Ciel glacé ! soleil pur ! Oh ! brille dans l’histoire ! Du funèbre triomphe, impérial flambeau ! Que le peuple à jamais te garde en sa mémoire Jour beau comme la gloire, froid comme le tombeau.
Le 15 décembre 1840, au cours de funérailles nationales, le cercueil de Napoléon Ier est déposé sous le dôme des Invalides, dans une chapelle adjacente car le tombeau n’est pas terminé.
Bonjour à toutes et tous,
RépondreSupprimerje vous présente…
En mourant, Napoléon avait manifesté le désir d’être inhumé « sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuple français qu’il avait tant aimé.
A bas les traîtres de 1815” gronde maintenant l’opinion.
RépondreSupprimerQuand on aperçoit le Général Bertrand (1773 - 1844), compagnon d’exil de Napoléon dans sa dernière demeure, marcher près du char, tête courbée et égaré par ses souvenirs, la foule s’écrie, le payant d’un coup des années de Sainte-Hélène
“Vive la fidélité !”
Le cortège passe alors sous l'arc de triomphe de l'Étoile, descend les Champs Élysées, traverse la place de la Concorde puis se dirige vers les Invalides. Une foule impressionnante s'est massée sur le parcours. En présence du roi Louis-Philippe Ier, de son fils le Prince de Joinville et de toute la famille royale, laquelle entend incarner une royauté populaire, nationale et citoyenne depuis son accession au trône à la faveur d’une Révolution en juillet 1830, l'Eglise du Dôme reçoit dans l'après-midi le cercueil contenant les cendres de l'Empereur.
Dans les jours les plus sombres de Sainte-Hélène, il l’avait dit à ses compagnons :
RépondreSupprimer“Vous entendrez encore Paris crier “Vive l’Empereur !...”
Napoléon ne s’était pas trompé. Ce 15 décembre 1840, malgré un froid soutenu de moins 10 degrés, un million d’hommes, de femmes et d’enfants se sont pressés tout au long du parcours que son cercueil doit emprunter. Du pont de Neuilly jusqu’aux Invalides, la foule des spectateurs est prodigieuse. Même les toits des maisons sont couverts. L’impatience, l’excitation, la peine et la joie se mêlent dans une attente insoutenable. Soudain, à trois points différents de l’horizon, le son du canon éclate provoquant le silence. Le soleil voilé jusqu’à ce moment, reparaît en même temps. L’effet est prodigieux.
Le char s’ébranle, on commence à l’entrevoir. Alors, dans un triste et fanatique amour, tous l’acclament tandis que le cercueil passe sur un pavois au dessus du battement des coeurs des vétérans et de l’inclination terrible de leurs drapeaux.
Victor Hugo évoquera cette journée dans Les Rayons et les Ombres :
Ciel glacé ! soleil pur ! Oh ! brille dans l’histoire ! Du funèbre triomphe, impérial flambeau ! Que le peuple à jamais te garde en sa mémoire Jour beau comme la gloire, froid comme le tombeau.
Le 15 décembre 1840, au cours de funérailles nationales, le cercueil de Napoléon Ier est déposé sous le dôme des Invalides, dans une chapelle adjacente car le tombeau n’est pas terminé.
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