La Guerre Souterraine: Impressionnant ! La bataille de Vauquois est une bataille de la Première guerre mondiale sur le front ouest. Elle dura presque toute la durée du conflit et se déroula sur la butte de Vauquois, une hauteur de la Meuse, à 25 km au nord-est de Verdun. Elle est un des exemples de la « guerre des mines » de ce conflit où des galeries souterraines (« des mines ») étaient creusées sous les lignes ennemies, remplies d'explosifs que l'on faisait exploser.
LA GRANDE MINE D'OVILLERS-LA-BOISSELLE La guerre de positions obligea très rapidement les belligérants à recourir à de nouvelles techniques de combat. Dans certains secteurs du front, les tranchées sont tellement rapprochées (moins d'une soixantaine de mètres) que les attaques en surface, appuyées par l'artillerie, deviennent impossibles car les obus peuvent atteindre les tranchées du camp qui les tirent. S'inspirant d'une ancienne technique remontant au Moyen Age, la sape des châteaux forts, les combattants se lancent parfois dans une guerre des mines. Les combats se poursuivent en milieu souterrain. A partir de leur tranchée de première ligne, les sapeurs commencent par creuser un puits vertical ou très incliné dont la profondeur varie généralement de 6 à 20 mètres.
Dans ces extrémités de galeries, appelées fourneaux de mine, des charges explosives (cheddite) sont placées en quantités importantes. Toutes ces galeries sont ensuite rebouchées à l'aide de barrages en bois pour éviter que le souffle de l'explosion ne remonte jusqu'à la tranchée de départ. L'explosion de la mine est déclenchée soit par l'allumage des cordeaux de mine à feu soit par une étincelle électrique. Une explosion formidable se produit, soulevant des tonnes de terre. Les tranchées disparaissent et sont remplacées par d'immenses entonnoirs. L'infanterie tente alors de conquérir les lèvres supérieures de ces excavations.
Cette guerre des mines a été particulièrement intense en 1915 en Argonne, à Vauquois, dans le Bois Saint-Mard (Tracy-le-Val) et sur la cote 108 dominant Berry-au-Bac. Dans son roman, les Croix de Bois, Roland Dorgelès a rendu célèbre cette guerre souterraine en lui consacrant un chapitre. L'escouade de son héros occupe les tranchées du Mont Calvaire au moment où les Allemands creusent une galerie pour y placer un fourneau de mine. Les hommes, qui entendent distinctement les coups de pioche des sapeurs allemands, sont très nerveux car ils devinent ce qui les attend. L'angoisse atteint son paroxysme lorsque ces bruits de creusement cessent. Finalement l'escouade est relevée. Quand elle arrive dans le premier village de l'arrière, elle perçoit l'éclatement de la mine : les 14 nouveaux occupants de la tranchée viennent d'être ensevelis.
Le secteur de La Boisselle fut également le théâtre de ce type de combat. Dans la nuit du 6 au 7 février 1915, les Allemands font sauter trois mines dans la partie sud de La Boisselle alors occupée par les Français. Ces entonnoirs sont encore visibles dans une pâture à l'aspect complètement boursouflé. Ce village a été transformé en forteresse par les Allemands. Le front passe juste au sud-ouest des habitations. La 34ème division britannique, avec ses 101, 102 et 103èmes brigades principalement composées d'Ecossais et d'Irlandais, est chargée de cet objectif le 1er juillet 1916. Afin de faciliter la progression de l'infanterie, les sapeurs britanniques ont placé des fourneaux de mine généreusement garnis dans les secteurs réputés difficiles : celui de La Boisselle Sud est doté de 27 tonnes d'explosifs ! De 7 heures 20 à 7 heures 28, de terrifiantes explosions se font entendre à Beaumont-Hamel (The Hawthorn Ridge et Redout Mine), à La Boisselle (Y Sape Mine et Lochnagar) ou encore à Fricourt avec les trois mines du Tambour. Deux minutes plus tard, des milliers de combattants britanniques partent à l'assaut.
La Guerre Souterraine: Impressionnant !
RépondreSupprimerLa bataille de Vauquois est une bataille de la Première guerre mondiale sur le front ouest. Elle dura presque toute la durée du conflit et se déroula sur la butte de Vauquois, une hauteur de la Meuse, à 25 km au nord-est de Verdun. Elle est un des exemples de la « guerre des mines » de ce conflit où des galeries souterraines (« des mines ») étaient creusées sous les lignes ennemies, remplies d'explosifs que l'on faisait exploser.
LA GRANDE MINE D'OVILLERS-LA-BOISSELLE
RépondreSupprimerLa guerre de positions obligea très rapidement les belligérants à recourir à de nouvelles techniques de combat. Dans certains secteurs du front, les tranchées sont tellement rapprochées (moins d'une soixantaine de mètres) que les attaques en surface, appuyées par l'artillerie, deviennent impossibles car les obus peuvent atteindre les tranchées du camp qui les tirent. S'inspirant d'une ancienne technique remontant au Moyen Age, la sape des châteaux forts, les combattants se lancent parfois dans une guerre des mines. Les combats se poursuivent en milieu souterrain. A partir de leur tranchée de première ligne, les sapeurs commencent par creuser un puits vertical ou très incliné dont la profondeur varie généralement de 6 à 20 mètres.
Dans ces extrémités de galeries, appelées fourneaux de mine, des charges explosives (cheddite) sont placées en quantités importantes. Toutes ces galeries sont ensuite rebouchées à l'aide de barrages en bois pour éviter que le souffle de l'explosion ne remonte jusqu'à la tranchée de départ. L'explosion de la mine est déclenchée soit par l'allumage des cordeaux de mine à feu soit par une étincelle électrique. Une explosion formidable se produit, soulevant des tonnes de terre. Les tranchées disparaissent et sont remplacées par d'immenses entonnoirs. L'infanterie tente alors de conquérir les lèvres supérieures de ces excavations.
RépondreSupprimerCette guerre des mines a été particulièrement intense en 1915 en Argonne, à Vauquois, dans le Bois Saint-Mard (Tracy-le-Val) et sur la cote 108 dominant Berry-au-Bac. Dans son roman, les Croix de Bois, Roland Dorgelès a rendu célèbre cette guerre souterraine en lui consacrant un chapitre. L'escouade de son héros occupe les tranchées du Mont Calvaire au moment où les Allemands creusent une galerie pour y placer un fourneau de mine. Les hommes, qui entendent distinctement les coups de pioche des sapeurs allemands, sont très nerveux car ils devinent ce qui les attend. L'angoisse atteint son paroxysme lorsque ces bruits de creusement cessent. Finalement l'escouade est relevée. Quand elle arrive dans le premier village de l'arrière, elle perçoit l'éclatement de la mine : les 14 nouveaux occupants de la tranchée viennent d'être ensevelis.
RépondreSupprimerLe secteur de La Boisselle fut également le théâtre de ce type de combat. Dans la nuit du 6 au 7 février 1915, les Allemands font sauter trois mines dans la partie sud de La Boisselle alors occupée par les Français. Ces entonnoirs sont encore visibles dans une pâture à l'aspect complètement boursouflé.
RépondreSupprimerCe village a été transformé en forteresse par les Allemands. Le front passe juste au sud-ouest des habitations. La 34ème division britannique, avec ses 101, 102 et 103èmes brigades principalement composées d'Ecossais et d'Irlandais, est chargée de cet objectif le 1er juillet 1916. Afin de faciliter la progression de l'infanterie, les sapeurs britanniques ont placé des fourneaux de mine généreusement garnis dans les secteurs réputés difficiles : celui de La Boisselle Sud est doté de 27 tonnes d'explosifs ! De 7 heures 20 à 7 heures 28, de terrifiantes explosions se font entendre à Beaumont-Hamel (The Hawthorn Ridge et Redout Mine), à La Boisselle (Y Sape Mine et Lochnagar) ou encore à Fricourt avec les trois mines du Tambour. Deux minutes plus tard, des milliers de combattants britanniques partent à l'assaut.