jeudi 10 septembre 2020

2020 - Charles RUSH, Evêque et aumônier militaire

Dessin réalisé à la mine de plomb format raisin

5 commentaires:

  1. Bonjour à toutes et tous,
    je vous présente…
    2020 - Charles RUSH, Evêque et Aumônier militaire

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  2. Né le 24 septembre 1873 à Nancy de parents alsaciens ayant quitté leur chère Alsace à la suite de la défaite française de 1871, Charles Ruch manifeste dès son plus jeune âge une vocation sacerdotale. Il rentre naturellement au petit séminaire puis au grand séminaire de Nancy en octobre 1890. En 1892, il effectue son service militaire au 26ème régiment d'infanterie de Lyon. On se souvient de lui pour avoir fait en quelques mois de ses camarades de chambrée de véritables chrétiens. Après la caserne, Charles Ruch réintègre le séminaire de Nancy avant d'être envoyé par son évêque à l'Institut Catholique de Paris.

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  3. Ordonné prêtre en 1897, il est reçu docteur en théologie en 1898. A ce moment-là, Mgr Thurinaz le nomme professeur de théologie et père spirituel au séminaire de Nancy. Il occupera ces fonctions jusqu'en 1907, année où il est nommé vicaire général. Âgé de 34 ans, et sans aucune expérience paroissiale, l'abbé Ruch est jeté en pleine mêlée pour suivre de près les événements récents liés aux lois de séparation de l’Église et de l’État. Brillant et doué d'innombrables capacités, Charles est proposé pour succéder à Mgr Thurinaz en temps voulu.

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  4. Sacré évêque le 16 juillet 1913, il n'a pas 40 ans. Titulaire du siège épiscopal de Gérasa, il devient coadjuteur de Nancy. Lorsque la guerre éclate en 1914, il est mobilisé et affecté comme aumônier militaire au 20ème corps. En 1916, il reçoit avec Mgr de Llobet, évêque d'Avignon la juridiction sur tous les prêtres-soldats de l'armée française. Quelques mois avant la fin de la guerre il est démobilisé pour se rapprocher de Mrg Thurinaz très affaibli et sur le point de mourir. Pendant toute la guerre, c'est bien lui qui avait, en réalité, administré le diocèse de Nancy, dont le pasteur voyait ses forces décliner de jour en jour. Il prit la tête du diocèse à la mort de Mgr Thurinaz le 26 octobre 1918. Il fallait remettre en train son diocèse si cruellement blessé par quatre années de combat.

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  5. Mais, il n'en fut rien, car Mgr Ruch fut nommé sur le siège épiscopal de Strasbourg six mois plus tard sur la demande expresse du gouvernement français pour remplacer l'évêque de Strasbourg, Mgr Fritzen, de nationalité allemande. Monseigneur Ruch occupa cette charge jusqu'à sa mort en 1945. Chevalier de la Légion d'honneur en 1915, officier en 1921, Mgr Ruch est fait commandeur en 1931 pour le motif suivant : « Au cours des circonstances les plus douloureuses qu'ait pu connaître son âme de pasteur, Mgr Ruch n'a jamais faibli dans l'accomplissement des devoirs que lui dictait sa conscience de prélat concordataire et de Français. Aucune attaque, aucune pression n'a pu le faire dévier de la voie où l'engageait son ardent amour de la France. Avec éclat, il a su faire revivre les grandes traditions nationales qui faisaient la fierté du siège épiscopal de Strasbourg. Belle figure d'évêque français ».

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