samedi 24 octobre 2020

2020 - Caricature Cath. Cozier-Merville* Victime

Victime de barbarie*

2018 - ROSSIGNOL, La bascule…



6 commentaires:

  1. Cath. Cozier-Merville, 71 ans, carbonisée à Rossignol.
    ROSSIGNOL, une des 115 villes martyrs, et des 5500 victimes civiles Belges…
    “100 ans d'oubli”
    “Mon arrière grand-père François Marie Le Toquin, 2ème régiment de zouaves, est mort le 22 Août 1914 à Rossignol en Belgique”.

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  2. La bataille et le massacre de Rossignol

    La commune de Rossignol fut, le 22 août 1914, témoin d’une formidable bataille qui fera certainement époque dans les annales militaires allemandes et françaises. C’est le terrible contre-coup de cette lutte, en tant qu’il fut ressenti par la population du petit village, qui sera raconté ici.

    Déjà le 19 août, des soldats prussiens étaient venus rançonner la paisible localité. Un habitant, qui avait été dépouillé de tout ce qu’il possédait, fut abattu d’un coup de fusil dans le vestibule de sa maison, pour n’avoir pas pu donner des œufs à deux brutes de l’armée du Kronprinz.

    Le 21 août, plusieurs milliers de Français arrivèrent à Rossignol. Malgré les avertissements des habitants, ils continuèrent, le lendemain matin, leur marche sur Rulles, où ils tombèrent dans l’embuscade allemande. C’est en vain que les Français se battirent comme des lions. Leurs adversaires, cachés dans la forêt et dans les carrières, firent parmi eux de terribles hécatombes. Pendant dix heures, Rossignol fut le centre de la bataille, au cours de laquelle sept maisons furent détruites par les obus. Vers le soir, les Allemands entrèrent dans le village.

    Le château et l’école, transformés en ambulances, regorgeaient de blessés, soignés par les habitants portant tous le brassard de la Croix-Rouge.

    Peu après leur arrivée, les Allemands mirent le feu à deux maisons, sous prétexte d’éclairer le camp de leurs prisonniers français et le passage de leurs propres convois.

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  3. Le 23 août, quelques groupes de soldats français, qui n’avaient pu suivre leurs camarades dans la retraite, assaillirent courageusement divers postes allemands, notamment près de l’école, où trois Prussiens furent abattus par un Alsacien. Fait prisonnier, le petit Français fut fusillé. Ils étaient donc bien convaincus que ce n’étaient pas des civils qui leur résistaient. Mais il suffisait que ces civils fussent les alliés de leurs plus redoutables adversaires pour leur faire payer les pertes sérieuses qu’ils avaient éprouvées en cet endroit. Aussi, bientôt on entendit les cris traditionnels : « Les civils ont tiré ! » et ce fut le signal d’incendies qui, en un clin œil, s’élevèrent de toutes parts. Les habitants qui s’étaient réfugiés dans leurs caves depuis le commencement de la bataille, s’enfuirent épouvantés dans la direction de l’église, où ils furent enfermés, après avoir été l’objet de menaces et de simulacres de fusillade. Mais le vraie destruction du village par le feu ne commença que le soir, à 8 heures, ainsi que l’avait, du reste, annoncé un soldat allemand dès le matin. On n’attendit pas la nuit pour commencer les assassinats : un octogénaire, M. Maron, qui était allé chercher des pommes de terre dans son champ, fut abattu d’un coup de fusil auprès de sa brouette.

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  4. Le 24 août fut consacré en grande partie à l’enterrement des morts du champ de bataille et au transport des blessés allemands, qui furent déposés dans l’église après que les civils en eurent été expulsés. Après les avoir exposés mourants de faim et de soif au soleil torride d’une journée caniculaire, on sépara les hommes des femmes et des enfants. Ceux-là allèrent rejoindre les prisonniers français dans l’enclos baptisé, dès le premier jour, de « camp de la misère », qui en dit long sur les souffrances qu’y endurèrent nos malheureux frères d’armes. Parmi eux, se trouvait un femme, Mme Hurieaux, mère de trois enfants. Elle avait été précédée, au poteau fatal, par son mari.

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  5. Dans la matinée du 25, quatre jeunes gens de Rossignol, qui s’étaient réfugiés à Marbehan, rentrèrent chez eux avec un sauf-conduit. Ils furent arrêtés et jetés dans un train de prisonniers français. Arrivés en Allemagne, ils furent exhibés à la foule comme francs-tireurs et accueillis de la même manière que de nombreux Belges qui furent à cette époque exposés là-bas à la vindicte publique, sous l’œil paternel des policiers allemands.

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  6. Un conseiller communal, qui avait été réquisitionné pour enterrer les morts, fut arrêté avec les huit hommes qui l’accompagnaient, et jeté dans le camp des prisonniers.

    Durant ces incidents, l’incendie faisait rage à Rossignol et détruisait soixante-douze maisons, soigneusement pillées au préalable.…

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